La Faunesse…

Prologue:

Follement suggéré par monsieur E, lors de nuits dingues et totalement dévoyées à tchatter. A la limite de la schizophrénie dirait il sans doute…

Librement inspiré par monsieur AD, dont les lettres ont baigné ma jeune enfance provençale, à l’ombre des cyprès.

 

Petite Faunesse, à pattes de chèvre, gambadait librement dans la garrigue de Fontvieille. S’approchant du moulin, sans aucune inquiétude, elle grappillait ça et là quelques fleurs de prunelles.

-Petite biquette, un jour tu rencontreras le Faune de la forêt qui viendra te croquer ta pomme, lui disait tous les matins, Maitresse Seguin, sa mère adorée.

La Faunette sans cervelle, n’ écoutait pas, elle n’en faisait qu’à sa tête. Et de ses petits seins « pommés », et de sa croupe cambrée, elle bondissait, front baissé, maladroite sur ses sabots.

-Bonjour jolie demoiselle, elle n’a pas peur toute seule dans la montagne?

Il se tenait là, juché sur un rocher, bras croisés, de ses yeux rieurs.

Intriguée plus qu’apeurée, elle leva les yeux pour se retrouver nez à nez avec un sexe énorme, érigé, duquel sortait, à y regarder de plus près, une langue reptilienne et fourchue.

-Bigre!, lâcha t’elle. Monsieur vous me gênez.

-Allons ma chère, ne faites pas l’effarouchée. Et venez avec moi vous promener.

 

Petite Fanette, belle à croquer, lèvre pincée, lui donna sa menotte et se laissa guider le long du chemin.

Insouciante et un peu étourdie, elle s’engouffra dans la grotte du Monsieur. Il faut dire qu’elle était pourvue, non pas d’une fente, mais d’une verge en bois brut!

 

-Et le serpent dans tout ça?, s’inquiétait Monsieur E. Qu’en penserait le vieil Alphonse?

-Le serpent, décontenancé, n’eut d’autre issue que de la belle, coloniser son cul.

 

 

Epilogue:

Maitre Seguin leva les yeux de son ouvrage. Il vit la petite arriver qui chantonnait.

-Femme, appela t’il. Cette enfant est bien trop sage. Demain tu iras à la ville. Tu l’amèneras à Monsieur le curé. Il est temps maintenant de la dévergonder.

 

 

16/01/2020