J’ai la tête en feu
Mon estime qui gratte
Comme un pull trop neuf
Qu’on laisse au fond d’un placard
J’ai la tête qui fume
D’idées noires charbon
Comme le feu éteint
Au lever du jour
J’ai la tête majuscule
De pensées minuscules
Qui prennent toute la place
Et envahissent l’espace
J’ai la tête vide
Les matins brumeux
Le déclin du jour ouateux
Et les nuits insomnies
Et pourtant j’aime la douceur du velours
Le sucre qui fond sur la langue
Le soleil de l’hiver
Et le vent qui fait chanter la forêt
Et pourtant j’aime les oiseaux qui piaillent
Autour d’une miette
La neige flocon
Dans le silence de décembre
Quelle farce!
20/12/20