Sur le chemin, pieds nus
Elle marche
Lentement
Vers la forêt, le nez au vent.
Sa main frôle les genêts
Petit fourmillement qui lui rappelle la nuit passée
A ses côtés.
Et derrière elle l’écart se creuse
Inexorablement.
Elle ne pleure pas
Elle a fait son choix.
La pluie battante du petit matin a tout nettoyé
Larmes salées
Essuyées d’un revers de manche.
En cette fin d’été, odeur d’humus
Saisissante.
Ses pieds sur la terre mouillée ne glissent pas.
Elle avance.
Sûre.
Et déterminée.
Et au fond de sa poche, il irradie
Ce petit bout de papier plié.
Un simple mot, griffonné au crayon
En hâte.
Comme si une vie en dépendait.
« Reste »
Pieds nus, le nez au vent vers la forêt
Elle rentre chez elle
Sans se retourner.
2 Octobre 2020